Au départ de cette affaire, les révélations du Canard enchaîné : l'hebdomadaire satirique affirmait mercredi matin que, depuis cinq semaines, le ministre loge avec son épouse et leurs huit enfants dans un duplex de 600 m2 dans le très luxueux quartier des Champs-élysées. Le loyer de l'appartement est de 14.000 euros mensuels, soit grosso modo le salaire du ministre. A cela il faut ajouter les cinq fonctionnaires de Bercy, "un maître d'hôtel, un cuisinier, une gouvernante, et deux femmes de ménage", selon Le Canard, sans oublier les 15.000 euros de travaux nécessaires pour transformer les deux appartements en duplex. Tout cela aux frais du Trésor Public, donc de l'Etat et du contribuable. Le propriétaire de l'appartement étant le Groupement foncier français (GFF), filiale de la Caisse des dépôts dont l'Etat est actionnaire à 99%. Le Canard ironise sur le souci affiché par Hervé Gaymard, il y a quelques jours, que la France "se désintoxique de la dépense publique".
Les bras m'en tomberaient presque si je n’étais pas convaincu qu'un ministre de droite (et parfois de gauche) trouve tout à fait normal de profiter au maximum des avantages attachés à son portefeuille.
C'est le fondement même de la philosophie droitière, libérale et croyante. Indépendamment de certaines qualités (ou capacités à rouler son prochain dans la farine) qui ont permis à l'homme politique de droite d’accéder à un poste à responsabilité, ce dernier aura toujours dans l'idée que cette position se doit naturellement , mécaniquement, d'être génératrice de petits où de gros avantages.
Hervé Gaymard n'échappe pas à la règle. Le bonheur, (car pour ma part, cela est un) c'est qu'en plus, il est vraiment très bête. Par les temps qui courent, c'est le genre de révélations impliquant un Ministre des finances en exercice qui va faire plaisirs aux millions de gens mal logés, mal payés, mal soignés… J'ai toujours pensé que nous avions en France la droite la plus bête du monde (bien que les USA fassent pas mal non plus ces temps-ci.) Gaymard confirme ! Ah les enflures ! Ah les enfoirés ! Ah les pourris ! J’entends d'ici les commentaires auxquels je me joins volontiers. J'ai entendu dire qu'il était "blessé" par les attaques dont il fait l'objet. De, plus, il n'assume même pas ses turpitudes l'horrible individu ! Normalement, il aurait déjà du démissionné ou mieux, être viré comme un malpropre, mais lorsqu'on connaît les casseroles que trimballe Jacques Chirac, son grand patron, on comprend mieux l'absence de sanctions immédiates. Une philosophie vous dis-je ! une incroyable certitude d'appartenir à une élite qui peut tout se permettre face à un peuple que la droite a toujours considéré comme trop bête pour vraiment les empêcher d'appliquer leurs règles du jeu.
Cette affaire est lamentable mais tellement prévisible…
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