Maurice Papon est mort samedi 17 à 16h. C'est vrai que la nouvelle est purement anecdotique comme le souligne Arnaud klarsfeld, avocat de la partie civile au procès qui s'est terminé par une condamnation à dix années de prison pour "complicité de crime contre l'humanité."
Pas de regrets, pas de mea culpa de la part de ce fonctionnaire zélé du gouvernement de Vichy, qui, en apposant sa signature au bas des documents scellant le sort de centaines de victimes innocentes participait qu'il le veuille ou non à cette épouvantable "solution finale» Encore moins pour les deux cent algériens assassinés par la police française lors de la manifestation du 17 octobre 1961 alors qu'il était préfet de police. Quant au métro Charonne...
On ne peut qu'admirer la ténacité de ceux et celles qui se sont battus pour qu'enfin la justice soit rendue dans cette "affaire Papon" où l'on voit bien apparaître en filigrane les protections et les solidarités de classe, dont a pu bénéficier Papon durant toutes ces années durant lesquelles il a si bien servi ses "maîtres"
La soumission aveugle à l'autorité en place, voilà bien le sujet ! Tout comme les policiers qui en 1961, jetaient dans la seine des dizaines d'algérien Maurice Papon obéissait aux ordres comme un parfait fonctionnaire au service de l'état. La fameuse "chaîne des responsabilités" dont chacun des maillons joue un rôle prépondérant dans l'exécution des "ordres" mais refuse de porter le chapeau à la place des autres !
Pour ma part, seules ses victimes suscitent ma compassion, et ceux qui réclament sa réhabilitation ne valent pas mieux que lui... Je ne peux m'empêcher de penser à un autre fonctionnaire, préfet lui aussi, un certain Jean Moulin... Deux consciences, deux choix différents, cherchez l'erreur !
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